Pas facile de partager ses difficultés et ses fautes.

Il n’est jamais facile de partager avec d’autres personnes nos difficultés, nos manquements et nos fautes. La crainte du jugement et de la perte de notre image nous retient. La crainte également des conséquences sur notre implication dans la vie de l’église, et que notre engagement dans telles ou telles tâches puisse être remis en question.

Cohérence ?

Au nom d’une certaine cohérence on demande à telle personne fautive de cesser son ministère à cause de sa faute, que ce soit pour un temps ou pour toujours. Il s’agit soit de l’aider à « prendre du recul » ou alors, de façon plus cachée, c’est une façon de « protéger l’église ». On attend du fautif qu’il fasse d’abord la preuve d’une repentance et d’un changement de comportement selon des critères pas toujours clairs, pour lui confier à nouveau une tâche ou une responsabilité.

Et les relations ?

Les liens d’amitié, de service, l’admiration, la reconnaissance des compétences est en baisse et on voit bien que le fautif a perdu quelques rangs dans l’échelle relationnelle. On l’aime toujours, bien sûr, mais on le fréquente moins, on l’invite moins, que ce soit pour le partage ou pour l’exercice de son ministère.

Le cycle de la crainte

Il y a beaucoup de crainte dans la motivation de ces réactions qui elles-mêmes génèrent aussi à leur tour de la crainte.

Pas facile de partager sa faute quand on a vu ce qui est arrivé à tel ou tel frère ou sœur dont la faute, semblable ou non, a été mise en lumière.

La Culture de l’Honneur favorise la repentance et la confession

La personne qui pratique la Culture de l’Honneur est motivée par l’amour et non la crainte (1 Jean 4, 18). Son regard sur l’autre ne cherche pas les erreurs ou les fautes, mais le potentiel que Dieu a mis en lui. C’est un regard d’espérance.

Dans la Culture de l’Honneur, quand quelqu’un partage une faute, une difficulté ou un péché, l’accent va être mis sur le rétablissement de la confiance et du lien, d’une part, et sur la recherche du problème qui a mené à cette faute afin de le résoudre, d’autre part.

Le rétablissement de la confiance

Travailler au rétablissement de la confiance demande plus d’engagement et de courage que de subir « une punition », mais c’est l’occasion pour le coupable, comme pour son entourage, de grandir.

La confiance et l’espérance ont une place telle que tout va être mis en œuvre pour rétablir la première au moyen de la deuxième.

Quel est le problème ?

Toute faute résulte d’un problème plus profond ; la faute est un symptôme. Il faut aussi beaucoup de courage pour accepter de voir et de travailler le problème de fond qui, dans ma vie, me conduit dans des attitudes répréhensibles. Ce sont souvent des problèmes liés à l’identité ou aux difficultés de relation comme l’infériorité, la supériorité, le manque de confiance, l’amertume, le besoin de se prouver, etc. qui sont la source de comportements pécheurs.

Se séparer

Ce n’est que si quelqu’un refuse de travailler au rétablissement de la confiance et au problème initial, et donc à l’honneur qui règne entre les personnes, que l’on envisagera de se séparer du « fautif ».

La restauration plutôt que la punition

Ainsi partager sa faute (la confession) ne conduit pas à la punition, mais à la repentance et donc la restauration. C’est la non repentance et la non prise en compte de la faute qui peut conduire à une séparation.

Pour quelqu’un qui regrette son péché, qui cherche à s’en défaire, qui est prêt à réparer les dégâts occasionnés par sa faute dans ses divers cercles d’influence, le partage avec un frère ou une sœur devient une aide précieuse pour la croissance de chacun.

La Culture de l’Honneur offre ce cadre sécurisant et valorisant qui favorise cette démarche.

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