Croyances, pensées et péchés

La repentance est plus que la confession de nos fautes. Elle est plus qu’un changement de comportements aussi important soit-il. Elle est un profond changement de pensées et de croyances, car ce sont nos croyances et nos pensées qui président à nos comportements. Il s’agit en fait de quitter un système de pensées de ce monde, celui que nous avons construit au contact de ce monde et en réaction à ce monde, pour adopter le système de pensée du Royaume de Dieu.

Nos péchés peuvent donc être le fruit de nos pensées et croyances.

Besoins et péchés

L’être humain a des besoins qui peuvent être classés selon différentes échelles. La pyramide de Maslow est un de ces classements qui échelonne ces besoins de vitaux à existentiels, prenant en compte aussi bien les besoins de nos corps (avoir chaud, être nourri, etc.) que nos besoins relationnels (être en relation, être admiré, etc.) et nos besoins existentiels (avoir un sens à la vie).

L’être humain cherche des réponses à ses besoins en fonction de ce qu’il pense et croit de lui, des autres et de ce monde. Il va avoir un certain nombre d’attitudes et de comportements qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu : ce sont des péchés.

 Nos péchés peuvent donc être le fruit de nos besoins à cause de nos pensées et croyances.

Blessures et péchés

Tous nous vivons des blessures et ces blessures façonnent notre façon de penser et nos croyances à propos de nous, des autres et de ce monde. Comme nous venons de la voir, à partir de ces pensées et croyances, nous tentons de répondre à nos besoins, ce qui nous amènent souvent à des attitudes et des comportements non conformes à la volonté de Dieu.

Nos péchés peuvent donc être le fruit de nos blessures.

Attitudes relationnelles et honneur

L’honneur ne consiste pas uniquement à avoir des comportements honorant, mais bien à changer notre regard, nos attitudes, nos pensées et nos croyances relationnelles,à propos de nous et des autres.

En ce sens, entrer dans la Culture de l’Honneur demande une repentance au niveau de nos croyances et de nos pensées qui génère une nouvelle façon de répondre à nos besoins. Il faudra pour cela accepter de regarder nos blessures en face et d’en prendre soin. Il faudra aussi prendre davantage conscience de nos besoins, ainsi que de nos anciennes stratégies pour y répondre.

Un exemple

Imaginons une personne qui a souffert de rejet et qui aujourd’hui peine à croire qu’elle est acceptée par les autres et qu’elle a de la valeur ; qui pense que les autres sont toujours meilleurs qu’elle. On comprend comment sa blessure affecte son système de croyances et de pensées.

Son besoin légitime, comme tous les êtres humains, est d’être reconnue et de recevoir des signes d’encouragement et de reconnaissance. Comme son système de pensée et de croyances l’empêche de les voir ou de les croire, elle va mettre en place toutes sortes d’attitudes pour en obtenir le plus possible.

Cette personne peut, par exemple, développer un puissant sens de la compétition, voire, tout au fond d’elle, nourrir une forme de supériorité.

Il lui sera alors très difficile de réellement encourager les autres, de les reconnaître dans leur véritable valeur et de se réjouir de leurs succès. Elle peut porter une sorte de masque d’honneur qui va applaudir l’autre, utiliser le vocabulaire de l’honneur, mais il lui sera difficile d’être cohérente entre ses attitudes et paroles et ce qui se joue au fond d’elle.

A chaque fois que le stress sera un peu plus fort dans la relation (et donc dans la comparaison intérieure) et que les enjeux relationnels seront plus importants, il lui sera très difficile d’honorer l’autre en lui faisant de la place, en le promouvant ou encore en comprenant en quoi il est important de mettre en avant les qualités ou le ministère de l’autre.

Ainsi, si je veux entrer dans la Culture de l’Honneur autrement qu’en façade, cela me demande une repentance qui touche à mes pensées et croyances, une guérison de mes blessures relationnelles et une prise en compte différente de mes besoins.

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