Risquer la connexion et dire oui à la vie

Vivre connectés les uns aux autres est un véritable défi pour nombre d’entre nous.

Certains ont grandi dans des familles où les liens entre les membres étaient compliqués, voire emmêlés, avec des limites floues, d’autres avec des liens distendus ou même quasi inexistants, laissant chacun derrière un mur d’isolement et rendant la possibilité de tisser des liens avec les autres très difficile.

La bonne nouvelle, c’est qu’avec une bonne dose de grâce, de vérité et un peu de patience, quel que soit notre arrière-plan, nous pouvons apprendre à tisser ces liens.

Jésus n’a jamais voulu rester seul, aujourd’hui encore Il construit Son Église, semblable à une famille unie et à un corps bien articulé.

Nous pouvons donc compter sur l’aide du Saint-Esprit pour cet apprentissage.

Quelques étapes pour passer de la déconnexion à la connexion :

  1. Sortir du déni

Nous avons parfois tellement l’habitude de nous débrouiller seuls que nous n’avons même pas réalisé que nous avons des besoins qui nécessitent l’intervention d’autres personnes que nous. L’attachement et l’appartenance à une famille font partie des besoins fondamentaux de l’être humain. Nous devons donc premièrement réaliser notre besoin des autres et donc de notre besoin de connexion.

« Vous êtes le corps de Christ et chacun de vous en fait partie. » 1 Corinthiens 12, 27

L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi! »1 Corinthiens 12, 21  « … Si une partie souffre, chaque partie en souffre » 1 Corinthiens 12:26

Faire partie d’un corps signifie que nous sommes tous reliés les uns aux autres et que nous ne pouvons pas nous couper des autres sans porter atteinte à la vie et occasionner des dégats émotionnels.

  1. Prendre des risques

Pour apprendre de nouvelles compétences relationnelles et comment vivre l’intimité, prenons des risques et écoutons l’invitation de Jésus :

« Je suis ici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » Apocalypse 3, 20.

Nous avons la responsabilité d’entendre la voix et d’ouvrir la porte. Les gens et Dieu nous appellent, ne laissons pas notre pensée déformée et notre résistance nous en empêcher, en gardant notre porte fermée. Apprenons à être connectés en accordant de la valeur aux autres dans qui ils sont en profondeur

  1. Être empathiques

La compassion est la capacité de partager les émotions, les pensées ou les sentiments d’une autre personne. Être simplement à l’écoute des émotions et des besoins des autres, sans chercher à trouver des solutions, juste les accueillir et nous tenir à leurs côtés, c’est déjà une partie importante de la connexion.

  1. Accepter d’être vulnérables

Les autres ne peuvent pas deviner nos besoins. D’autant moins si jusqu’à maintenant nous avons toujours donné le change en nous montrant forts, invulnérables et satisfaits. Nous devons donc commencer à nous ouvrir aux autres et à faire connaître nos besoins. En le faisant, nous prenons le risque de la vulnérabilité, car nous nous exposons à l’incompréhension, à la minimisation, voire à la moquerie. C’est pourquoi, il ne s’agit pas de nous ouvrir à n’importe qui, ni n’importe quand. Il importe de choisir des personnes de confiance dont nous savons qu’elles vont nous respecter.  Il faut aussi vérifier si c’est le bon moment pour partager son coeur, ou alors convenir ensemble d’un moment plus opportun.

  1. Confronter nos fausses croyances

Nous pouvons être très sociables jusqu’à un certain point, nous pouvons même prendre soin des besoins des autres tout en étant paniqués à l’idée de nous faire connaître.

L’idée même de nous rendre vulnérables peut activer en nous la crainte de vivre des relations trop proches à cause de blessures de l’enfance ou d’expériences relationnelles blessantes. Notre pensée à propos des relations est déformée et si nous ne confrontons pas nos fausses croyances telles que « On va m’abandonner », « Si je m’approche, ça va forcément mal se passer pour moi », « De toute façon, je ne suis pas fait pour appartenir à un groupe », cela va justement nous amener à répéter les expériences du passé.

C’est dans un contexte relationnel que ces pensées se sont formées, et c’est aussi à travers de relations suffisamment bonnes et authentiques que notre système de pensée va être renouvelé.

Si l’ouverture aux autres est encore trop difficile avec notre entourage, une étape intermédiaire pourrait être de partager cette difficulté avec un professionnel en qui nous avons confiance (pasteur, conseiller etc.) ou de participer à un groupe de parole. L’important, c’est que nous puissions faire une expérience dans laquelle nous avons ouvert notre coeur qui soit positive. L’apprentissage de la vulnérabilité est essentiel sur le chemin du véritable amour les uns pour les autres.

  1. Prier, méditer et recevoir la guérison

Une autre facette de la connexion concerne l’écoute de notre propre coeur et la conscience que nous avons de nos propres besoins. Dans le Psaume 139, 23-24, David a demandé à Dieu de lui révéler qui il était en profondeur :

« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie qui a toujours été la tienne ! »

Faisons nôtre cette prière et Dieu nous révélera le véritable état de notre cœur. Demandons- Lui de nous aider dans notre difficulté à nous connecter, toutes les fois où nous nous sentons mal à l’aise dans le processus de connexion ou quand nous sommes tentés de mettre en œuvre nos mécanismes de défense pour ne pas être proches. Demandons-Lui aussi de guérir notre coeur de ce qui est à l’origine de ces problèmes. Nous pouvons être sûrs de Son désir de nous aider à atteindre cet objectif.

  1. Dire oui à la vie

La tâche de se lier aux autres et à Dieu est de dire oui à la vie. C’est dire oui à l’invitation de Dieu et des autres à nous connecter avec eux. Les personnes qui luttent avec l’isolement disent non à la relation de plusieurs façons.

  • Quand nous nous cachons derrière des mécanismes de défense, nous disons non.
  • Quand nous rendons l’autre responsable et l’accusons, nous disons non.
  • Quand nous nous essayons de nous justifier nous disons non.
  • Quand nous faisons toutes ces choses nous évitons l’intimité et nous disons non à la vie.

La connexion exige que nous commencions à dire oui à l’amour quand il se présente.

Cela peut signifier accepter des invitations à être avec les gens au lieu de toujours se retirer. Cela peut vouloir dire avoir compassion de l’autre qui est dans la souffrance. Cela peut vouloir dire, dans un contexte de sécurité, de donner une réponse différente lorsqu’on nous demande « Comment vas-tu ?». Quelles que soient les occasions qui se présentent, cela signifie dire « oui » à la relation.

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