Nous sommes parfois en difficulté pour reconnaître et gérer nos émotions. Comment s’y retrouver dans la multiplicité de nos ressentis ? Les émotions sont-elles bonnes ? Ont-elles une utilité ? La colère est-elle un péché ? Avons-nous le droit d’avoir peur ? Pourquoi pleurons-nous quand nous sommes tristes ? En quoi contribuent-elles à la Culture de l’Honneur ?

Dans cet article sur le sujet des émotions, nous allons faire un bref survol pour comprendre qu’est-ce qu’une émotion, comment simplifier notre perception de nos ressentis, en quoi beaucoup d’entre nous sommes des handicapés des émotions et quelle est notre responsabilité pour bien les gérer.

Qu’est-ce qu’une émotion ?

Une émotion est à notre âme ce qu’une sensation est à notre corps.

Elle est ce qui permet à notre être psychique d’être connecté et de réagir à la réalité extérieure ; c’est également la fonction d’une sensation : ce que je vois, entends, sens, etc. me permet de réagir physiquement à mon environnement.

Si certaines sensations sont agréables, d’autres le sont moins. Il y a même des sensations qui vont m’avertir d’un danger et m’indiqueront que je dois prendre des mesures pour protéger mon corps. La sensation d’une plaque de cuisson brûlante me donnera l’information de retirer ma main ; la vue d’une voiture arrivant à grande vitesse m’indiquera que ce n’est pas le moment de traverser la route etc.

Il en va de même de mes émotions. Elles m’indiquent que quelque chose touche mon âme, soit de façon agréable, soit de façon désagréable et que j’ai la responsabilité d’en faire quelque chose pour le bien et la santé de ma personne psychique.

Repérer l’émotion de base  

Tout comme il existe 3 couleurs fondamentales, le rouge, le bleu, le jaune qui peuvent varier en intensité et en nuances, il y a 4 émotions de bases qui sont la joie, la colère, la tristesse et la peur. Chacune a sa palette de nuances. La peur, par exemple, peut se décliner en légère crainte, inquiétude, angoisse, jusqu’à l’effroi. La colère peut n’être qu’une simple impatience, de l’irritation, mais également de la fureur ou de la rage.

Et tout comme on mélange les couleurs pour obtenir du violet, de l’orange ou du vert, nos émotions peuvent contenir deux ou plusieurs émotions de base.

Ainsi un mélange de peur et de tristesse peut produire de la culpabilité, ou d’une certaine dose de colère et de peur peut résulter de la jalousie. Les possibilités d’émotions différentes sont aussi nombreuses que les variétés de couleur. C’est pourquoi, il est important de pouvoir identifier quelle est l’émotion de base dominante pour pouvoir donner à son ressenti la réponse appropriée.

Les émotions sont-elles utiles ?

Les émotions sont utiles dans la mesure où elles sont appropriées aux circonstances que nous vivons et qu’elles remplissent chacune leur fonction. En bref, la tristesse nous permet de laisser derrière nous ce que nous avons perdu, la colère à réagir utilement à l’injustice et à préserver notre intégrité, la peur à nous mettre à l’abri d’un danger et la joie à nous donner force et espoir pour aller de l’avant.

Handicapés des émotions ?

Que pourrait-il se passer pour mon corps si je ne ressens plus les brûlures, comme c’est le cas par exemple pour la lèpre qui rend les terminaisons nerveuses insensibles ? Je risquerais de ne pas retirer ma main au contact d’une plaque brûlante et d’être gravement blessé.

Il en va de même pour mes émotions si je ne les ressens pas. Je ne peux pas prendre soin de mon âme.

Certaines personnes ressentent les émotions, mais n’ont pas la liberté de les exprimer : « chez nous, personnes ne se met en colère ».

D’autres vivent des « émotions parasites » : par exemple, elles ressentent et expriment de la colère, alors qu’elles ont peur ou de la tristesse et des larmes, alors qu’elles sont fâchées.  

Ne pas ressentir, ne pas exprimer ou vivre des émotions parasites sont autant de façons de passer à côté des fonctions spécifiques de chaque émotion et donc de ne pas pouvoir répondre de façon adéquate aux besoins de son âme suivant les événements qui surviennent.

Nous sommes responsables de nos émotions

Quand elles sont appropriées et qu’elles reçoivent de bonnes réponses, les émotions sont non seulement utiles, mais indispensables car elles contribuent à la santé et à l’intégrité de notre personne.

Il est toutes fois important que nous comprenions que c’est nous qui en sommes responsables et que c’est à nous de bien les gérer :

  • Nous n’avons donc plus la possibilité d’attribuer aux autres la responsabilité de ce que nous ressentons, comme par exemple « tu me mets en colère » ou « tu me rends triste ».
  • Nous ne sommes pas responsables d’avoir un handicap par rapport à nos émotions, mais nous avons la responsabilité de chercher l’aide de Dieu et/ou de personnes compétentes pour en guérir.
  • C’est à nous de donner une réponse apaisante à chacune de nos émotions, et donc à rechercher de la consolation quand nous sommes tristes, une réparation ou une solution quand nous sommes en colère, un abri quand nous avons peur ou quelqu’un avec qui la partager quand nous éprouvons de la joie !

Honneur et émotions

L’Honneur, c’est entre autres d’assumer ses responsabilités et de ne pas les faire porter par d’autres, c’est être conscient de ses besoins et faire des demandes appropriées, c’est répondre aux demandes des autres en toute responsabilité, c’est ne pas avoir peur du vécu émotionnel de ceux qui nous entourent, etc.

On voit ainsi que les émotions bien comprises et bien vécues, qui reçoivent des réponses adéquates et assumées de façon responsable, contribuent à renforcer une culture qui honore les autres.

Des émotions bien gérées favorisent des relations qui honorent.

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