Souvenir

Je me souviens avoir oublié un soir mon sac à main dans un restaurant en France au retour d’un camp famille avec nos enfants. Je ne m’en suis aperçue qu’en arrivant à la maison à deux heures de route de l’endroit où nous avions mangé. Ma réaction, en réalisant que j’avais fait une énorme bêtise, du moins à mes yeux, me surprends encore quand j’y pense vingt-cinq ans plus tard !

J’ai senti alors mes jambes se dérober sous moi et tout mon être s’affaisser à l’intérieur de moi.

Mon sac contenait bien sûr des choses importantes comme ma carte d’identité et de l’argent, mais rien d’irremplaçable ; mais pour moi, mon oubli était catastrophique et impardonnable ! Je croyais avoir commis une énorme faute et, à cette époque, je ne m’en permettais aucune.

Ne pas être pris en faute

En tant que chrétiens nous sommes nombreux à vivre avec la pensée que nous n’avons pas droit à l’erreur et nous cherchons des moyens de ne jamais être pris en faute ! 

Nous adoptons pour cela la stratégie de prendre le moins possible le risque de faire les choses que nous n’avons encore jamais faites, croyant ainsi être à l’abri de l’échec. 

Or, ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’entretenir l’espoir d’être toujours à l’abri de l’échec ou de l’erreur, mais plutôt celui que cela n’est pas fatal ! 

Foi et religion

Ne jamais faire de faute, ce n’est pas cela la foi chrétienne.  C’est la “religion” qui nous dit ce qu’il faut faire ou ne pas faire, ce qui est juste ou qui est faux, ce qui est permis ou ce qui est interdit. 

La foi, c’est être en relation avec Jésus et le suivre ! C’est en vivant avec Lui que les blessures, les fausses croyances et les désordres de nos cœurs viennent à la lumière pour être pardonnés et guéris. Nous sommes progressivement libérés et transformés et nous grandissons dans Sa Présence. 

Les disciples sont un bon exemple de cette réalité. Ils n’ont pas cessé d’un seul coup de faire des erreurs en se conformant à des règles, quand ils ont commencé à suivre Jésus. Ils en ont fait beaucoup, ils n’ont pas tout réussi du premier coup ; ils ont observé le modèle de Jésus, ils ont écouté les corrections bienveillantes de leur Maître d’apprentissage et ont appris de leurs erreurs. 

De même, l’enfant qui apprend à marcher tombe de nombreuses fois avant d’avoir de l’assurance dans sa marche. 

Jésus nous libère de la peur de la faute

Dans notre marche avec Jésus, nous nous libérons progressivement de la peur d’échouer ou d’être pris en faute. C’est un chemin qui n’est pas sans risques, mais enthousiasmant ! Nous découvrons toujours mieux notre liberté d’aller plus loin avec Lui, d’essayer des choses nouvelles, répondant ainsi à son invitation de partager Ses rêves et d’entrer dans les œuvres qu’Il a préparée d’avance pour nous, afin que nous les pratiquions. C’est ainsi que nous pouvons collaborer avec Lui à la progression de Son Royaume sur la terre. 

Conclusion

La Culture de l’Honneur génère un climat de sécurité. Pour cela, elle ne pointe pas la faute ou l’échec, ni ceux des autres ni des siens propres. Au contraire, elle valorise l’essai et les risques que l’on prend davantage encore que le résultat, permettant ainsi beaucoup de liberté et de créativité.

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