L’unité n’est pas le fruit d’un travail difficile. Elle est le fruit d’une transformation selon un modèle qui nous est donné au prix d’un coût personnel. L’unité est le fruit du désir de Jésus pour ses disciples, désir exprimé dans cette magnifique prière de Jean 17 : « qu’ils soient UN comme nous sommes UN ».

On ne peut pas enseigner l’unité

Il est difficile d’enseigner à propos de l’unité en échappant aux « il faut », « il ne faut pas » et au risque de sombrer dans une morale et une casuistique contraignante et restrictive. Je pense que c’est la raison pour laquelle Jésus n’a pas enseigné l’unité, mais qu’Il l’a priée.

L’unité est un état dû à la Gloire de Dieu qui nous est donnée !

« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un » Jn 17,22

Au début du chapitre 17, il nous est dit que Jésus a levé les yeux au Ciel, alors que le chapitre 16 se termine par l’annonce de Sa victoire sur le monde. La question de l’unité a à voir avec le Ciel. Sa source est dans le Ciel. L’unité est le fruit d’une transformation céleste de nos personnes. Et cette transformation a nécessité la victoire sur le monde ou plus précisément dans ce cas sur la logique de ce monde dont nous sommes abreuvés dans nos relations.

L’unité a un coût

Le coût de l’unité, c’est le coût du renoncement à cette logique qui nous nourrit de méfiance, de besoin d’être vu, de compétition pour gagner, de supériorité comme d’infériorité, de droit plutôt que de devoir, du bien individuel plutôt que du bien commun, etc.

Il s’agit donc de se garder du mal comme l’a encore prié Jésus, et de se nourrir les uns les autres de cette gloire qui nous est donnée comme le dit à sa manière l’apôtre Paul :

« Nous tous dont le visage découvert reflète la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur. » 2 Co 3,18

Passer de la culture de ce monde à celle du Ciel

En Hébreu, « gloire » et « honneur » sont la même racine. La prière de Jésus consiste donc à demander que nous passions de la culture de ce monde à la culture de l’honneur, la culture du Ciel.

C’est dans la sécurité de Sa Parole, de Sa présence pour toujours, de Son appel sur nos vies et sur celles des autres, en nous revêtant consciemment de cette Gloire du Ciel sur chacun de nous que nous produirons en nous le désir de l’unité et la Joie qui en découle.

C’est l’heure !

Jésus a dit, tout au début de Sa prière : « l’heure est venue ». L’heure de quoi ? Laquelle ? Celle du sacrifice ? La dernière ? Celle de la révélation ?

Je pense que c’est l’heure où nous pouvons choisir de passer de la logique du monde à celle du Ciel, afin de pouvoir refléter le Ciel sur la Terre : « pour que le monde croie que Tu m’as envoyé » dit Jésus.                                                     

L’enjeu de l’unité est là : ce n’est pas une option de confort pour nos relations, même si l’unité permet de ne plus perdre d‘énergie dans les dysfonctionnements relationnels pour la mettre dans l’exercice des ministères et dans l’articulation des ministères entre eux.

L’enjeu de l’unité c’est le reflet du Ciel sur la Terre, la capacité du Corps de Christ de proposer une démonstration de la logique du Ciel qui culmine dans le don de la Croix. C’est d’offrir à ce monde un espace de Grâce et de Gloire, c’est-à-dire d’amour vrai, afin que nos semblables aient envie de venir goûter « combien le Seigneur est bon ».

Conclusion

Il y a une certaine urgence à la question de l’unité. Nous pensons que c’est le temps pour construire des connections puissantes dont l’unité est le fruit, car :

  • Les percées communautaires sont supérieures aux percées individuelles.
  • La question de l’identité personnelle (qui suis-je en Christ) est dépassée par la question de l’identité collective (qui sommes-nous ensemble en Christ)

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