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Quel carburant ?
La vie chrétienne est une marche et même une course selon l’apôtre Paul. Avec quel carburant parcourons-nous cette vie ? Selon quelle écologie ?
Alors qu’Élie vient de faire un grand miracle, de parcourir une étape particulièrement intense, on le retrouve à l’agonie, sans forces et demandant la mort (1 Rois 19). Il est vidé. Et nous pourrions trouver cela normal « après ce qu’il vient de vivre » !
Et ça l’est selon les normes de ce monde où il faut brûler du carburant pour pouvoir avoir de la force et avancer dans le chemin de la vie !
C’est là où, une fois de plus, la logique du Royaume de Dieu n’est pas la même que la nôtre. Les lois surnaturelles ne sont pas des lois naturelles un peu améliorées. Elles sont réellement différentes et répondent à d’autres critères. Elles nous demandent un renouvellement de l’intelligence pour y entrer.
Il y a deux façons de voir les choses :
- Nous pouvons marcher dans la tristesse avec en vue de la joie du Ciel. Dans cette attitude, nous consommons nos réserves en espérant arriver au bout de la course.
- Nous pouvons marcher déjà dans la joie avec en vue la joie du Ciel. Dans cette attitude, nous ne verrons pas notre carburant diminuer.
En effet, il y a un rapport entre la joie et la force.
Qu’est-ce qui fait notre force ? C’est la joie du Seigneur qui est notre force. (Néhémie 8,10)
L’épître aux Éphésiens (Eph 4,30 – 5,2) nous encourage à ne pas attrister le Saint-Esprit. Est-ce une question de morale ? Nous faut-il être « gentils » avec Lui afin de ne pas l’attrister ? Un peu comme peuvent parfois le dire les parents : « sois gentil pour que papa soit content ! ».
Non, c’est une question de carburant pour notre vie. Le texte nous encourage à ne pas nourrir l’amertume, l’animosité, la calomnie, la méchanceté. Ces attitudes consomment notre carburant en nous faisant croire qu’elles nous en donnent. Combien de personnes vivent « à partir » de la jalousie, de la méchanceté, de la comparaison, de l’envie de vengeance, de relations avec les autres qui semblent énergétiques alors qu’elles ne sont qu’épuisement.
Ce sont des manières de vivre dans la tristesse, en consommant nos réserves.
Ne pas attrister le Saint-Esprit, vivre avec Lui une relation qui impacte nos relations aux autres, c’est une façon de trouver en Lui un carburant qui ne s’épuise pas, le renouvellement constant de nos forces : nous faisons alors de Sa joie notre force.
Dans notre monde il faut brûler du carburant pour avoir de la force ; la force consomme des ressources. Dans le Royaume, plus il y a de la force, plus il y en a ; la force donne de la force et des ressources.
Élie
Élie expérimente cela sous forme de prémisses : l’Ange de l’Éternel lui demande de manger, puis une deuxième fois de manger et de boire.
Élie était dans l’amertume, la pitié de soi, la comparaison : « je ne suis pas meilleur que mes pères ». Plus tard il dira qu’il est resté seul !
Mais le voilà face au pain du Ciel qui va lui donner la force d’aller jusqu’à « la montagne de Dieu », en marchant de façon surhumaine quarante jours et quarante nuits.
Jésus
Jésus a dit en parlant de Lui : « Je suis le pain du Ciel » (Jn 6). A nouveau, tant que nous prendrons comme carburant le « pain de ce monde », nous n’irons pas loin sans nous épuiser, alors que le pain du Ciel donne la Vie Éternelle.
Notre force vient de la Joie du Seigneur. Sa joie vient de ce que nous nourrissons notre conscience de Sa Présence et que nous entrons dans le renouvellement relationnel que cela implique : nous ne nous nourrissons plus tristement de relations toxiques par « notre amertume, animosité, colère, clameur, calomnie, et toute espèce de méchanceté ».
Au contraire, nous nous nourrissons de la relation joyeuse avec le Saint-Esprit qui nous enseigne à « être bons les uns envers les autres, compatissants, nous pardonnant réciproquement, comme Dieu nous a pardonné en Christ ».
Des relations honorantes renouvellent nos forces. Elles sont un carburant inépuisable car elles puisent leur logique dans la joie du Seigneur.
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