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La Culture de l’honneur est une culture sans comparaison, infériorité ou jalousie ; on pourrait dire sans rivalités.
Et pourtant il existe une saine rivalité et même une sainte rivalité.
Il faut être le meilleur
Depuis tout jeunes, nous sommes enseignés à croire qu’il nous faut être meilleurs que les autres si on veut réussir. Tout le système éducatif repose sur la performance et sur sa mesure.
Que l’on se comprenne bien : l’excellence, l’effort, la volonté de progresser, les choix pour la vie sont des valeurs du Royaume de Dieu. Mais ces valeurs sont comme polluées par un ajout perfide : la comparaison qui génère une croissance identitaire liée à l’infériorité et à la supériorité. Il faut des gagnants et des perdants et les critères de mesures se résument bien souvent au pouvoir et à l’argent.
En fait, nous sommes tous différents, dotés de talents divers, de capacités variées qui génèrent une forme d’inégalité. Certains réussissent et excellent dans des tâches, des actions où d’autres sont plutôt mauvais.
Le problème vient de ce que certains talents sont mis sur un piédestal, alors que d’autres sont considérés comme inférieurs ou inutiles.
En même temps, le cœur humain qui voit la réussite de quelqu’un ne peut que difficilement s’en réjouir, s’il est pris dans les filets de la comparaison.
De plus, plutôt que de développer leurs propres talents en un bel exercice de créativité, beaucoup tentent de copier d’autres et se lancent dans une compétition qui mène à la frustration.
Une rivalité selon le cœur de Dieu
Et pourtant il y a pour nous une possibilité de nous exercer à la rivalité selon le cœur de Dieu.
Romain 12,10b nous dit :
… étant les premiers à le rendre aux autres (Version Darby 1991)
… par honneur, usez de prévenances réciproques (Segond, nouvelle édition Genève 1979)
… Soyez les premiers à honorer les autres (Nouvelle bible Segond)
… rivalisez d’estime réciproque (TOB)
Voilà notre terrain saint de compétition saine : l’estime réciproque, la prévenance, l’honneur.
Pouvons-nous imaginer l’Église, le Corps du Christ, dans lequelle chacun est à l’affût de toutes occasions de manifester son estime pour les autres et se fait un point d’honneur d’être le premier dans ce style de vie ? Quand nous y parviendrons, le visage de nos églises ou œuvres sera totalement changé ; la diversité des ministères, la créativité, la joie d’être au service des uns et des autres prendra un essor fulgurant, et créera un espace solide pour le déversement et le développement de la puissance de Dieu. L’impact sur notre monde sera alors multiplié dans des dimensions (lien avec addition et multiplication) que nous ne connaissons pas encore.
Conclusion
Nous rêvons d’une compétition qui permet à chacun de gagner : soit parce qu’il est le meilleur dans cet exercice, soit parce qu’il est l’objet de l’attention du gagnant. Nous pouvons nous y mettre sans risque : qui sera le premier à honorer les autres ?
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