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La puissance ne vient pas quand je contrôle la situation. Elle vient quand chacun est à sa place et que la confiance règne.
Une voiture ou une moto très puissantes demandent un contrôle de cette puissance, afin qu’elle ne se retournent pas contre leur pilote. Dans notre monde, plus il y a de puissance, plus il faut la maîtriser et la dompter. Dans le Royaume de Dieu, il n’en va pas de même.
Puissance et crainte.
Dans notre monde nous pensons que quand il y a de la puissance, nous devons la maîtriser, la contrôler, et que sans contrôle, celle-ci est dangereuse. Et par extension, nous pensons que le contrôle permet à la puissance de se développer.
Ceci vient du fait que, si d’une part l’humain est avide de puissance dans toutes sortes de domaines, d’autre part il la craint. Et la crainte génère le besoin de contrôler.
Ainsi, jusque dans l’église, nous avons développé des stratégies de contrôle qui ont bien souvent éteint les mouvements de « puissance ». Il y a même des parties du corps du Christ où la puissance, si elle se manifeste, est immédiatement jugée comme dangereuse voire comme ne pouvant pas venir de Dieu. On y a développé des compréhensions de Dieu qui mettent l’accent sur la rigueur ou sur une forme de sagesse tranquille. On y a aussi mis un fort accent sur l’humanité, la douceur et la faiblesse de Jésus.
Mais en revanche, il y a des mouvements qui, en réaction, ne mettent l’accent que sur la puissance, le succès, et les dérives qui accompagnent cette unilatéralité.
Comment accueillir la puissance tout en restant dans une juste humilité ?
L’humilité juste ne se manifeste pas par un refus de la puissance et par la recherche de la faiblesse. L’humilité est une question relationnelle. Elle se manifeste (ou pas) dans la relation aux frères et sœurs. Et c’est beaucoup plus difficile ! Paradoxalement, il y a une recherche de la faiblesse, de la petitesse qui peut être en réalité très orgueilleuse dans la comparaison aux autres.
Dans un groupe, une église ou un mouvement, l’exercice de l’humilité, en tant qu’attitude relationnelle, et de la soumission mutuelle qui l’accompagne, tissent un réseau relationnel très sécurisant, ce qui permet justement d’accueillir la puissance de Dieu en minimisant les risques de dérive.
Ainsi, quand Dieu libère sur une personne ou un groupe de personnes un appel particulier qui se décline par un certain succès, comme une démonstration puissante de l’action de Dieu, la force du réseau relationnel va permettre, à cause de la confiance établie, de se réjouir de ce qui se passe plutôt que de le craindre. C’est vital, car si crainte il y a, il y aura aussi des essais soit de contrôler directement, soit de contrôler indirectement par la calomnie ou la mise en évidence des problèmes plutôt que des réussites, des victoires, des changements et des succès.
Conclusion
Il faut comprendre que les appels ne sont pas tous les mêmes, que la diversité vient de Dieu, que les expressions de la foi sont multiples et que l’essentiel réside dans la confession de la Seigneurie de Jésus.
Face à cette diversité, il est alors possible de s’exercer à l’humilité et d’apprendre à faire confiance.
Il sera alors possible de laisser la crainte de côté, balayée par l’amour réel, et ainsi il ne sera plus nécessaire de vouloir contrôler. Nous verrons alors les actions puissantes de Dieu se multiplier et la joie envahir le corps du Christ.
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