La joie est éternelle

Si la tristesse se rapporte au passé, la colère au présent et la peur au futur, quelle peut être la temporalité de la joie ?

En fait, je peux éprouver de la joie aussi bien en me remémorant un instant de bonheur passé, en vivant le moment présent, qu’en anticipant un futur événement. Devons-nous nous étonner de ce que la joie est éternelle ? De toutes les émotions, la joie est celle qui prédomine dans le Royaume de Dieu !

Jésus, nous rappelle la lettre aux Hébreux, a reçu une onction de joie au-dessus de tous ses compagnons. Jésus était certainement l’Homme le plus joyeux qui aie marché sur la terre.

Pas étonnant qu’Il attirait tellement de gens, surtout les humbles et les enfants !

Une autre caractéristique de la joie, c’est qu’elle peut coexister avec d’autres émotions : quelles que soient les circonstances, il y a toujours des raisons de se réjouir, ne serait-ce qu’à cause de la constante Présence de Dieu et d’être connu et aimé de Lui.

« Il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite. » Psaume 16, 11

La joie dysfonctionnelle

Il y a pourtant un bémol à l’émotion de la joie car, comme les autres émotions de base, elle peut ne pas être authentique et donc être dysfonctionnelle. Il y a la joie cruelle du méchant, de celui qui se réjouit du malheur et de la souffrance des autres. Il y a la joie factice et convenue du dimanche matin, parce qu’« un chrétien ne peut quand même pas avoir de problèmes ». Il y a la joie qu’on affiche devant les autres par un grand sourire, qui sert à cacher sa vulnérabilité quand on vit pourtant une situation dramatique, etc…

A quoi sert la joie ?

La joie authentique, comme les autres émotions de base, a-t-elle une fonction ? Là encore, c’est la Bible qui nous enseigne sur ce point :

« … la joie de l’Éternel est votre force » Néhémie 8, 10.

La joie nous donne de la force, elle nous donne l’énergie nécessaire pour construire, pour aller de l’avant, pour faire des progrès et grandir. La joie nous régénère. La joie renforce les liens, elle est communicative, elle est encore plus intense quand elle est partagée. C’est une des raisons pour lesquelles les fêtes avaient une telle importance dans le peuple d’Israël. L’Église de Jésus-Christ ne devrait jamais être morose, mais au contraire joyeuse et attirante puisque Son Seigneur vit au milieu d’elle.

Sources de la joie

Qu’est-ce qui nous procure de la joie ? Voici la réponse à cette question que nous avait donné notre fils alors qu’il avait huit ans : un bon « miam miam », de bonnes notes à l’école et de bons copains. En quelques mots, il avait su résumer que la joie concerne l’être tout entier. C’est également ce que nous dit le Psaume 16, 9, car toute joie trouve sa source en Dieu :

« Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, et mon corps repose en sécurité. »

Alors que ce n’est certainement pas le cas pour la tristesse, la colère et la peur, la joie quant à elle doit se cultiver. Elle est même un ingrédient essentiel de l’Honneur, puisque tout comme lui elle nous vient du Ciel.

« Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit » Romains 14, 17.

Dieu se réjouit de chaque personne, parce que chacune est Sa création. Il se réjouit particulièrement de ceux qu’Il appelle Ses enfants, parce qu’Il aime par-dessus tout la relation particulière qu’Il entretient avec chacun d’eux.

Conclusion

C’est pourquoi l’Honneur, c’est aussi se réjouir de la présence de chaque personne que nous rencontrons et qui a tellement de valeur aux yeux de notre Père céleste.

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