La tristesse, comme chacune des émotions de base, a une fonction importante. Alors que la colère se focalise plutôt sur le moment présent et la peur sur le futur, la tristesse sert à traiter le passé proche ou lointain.

L’utilité de la tristesse, c’est de nous aider à lâcher ce qui est parti ou ce qui est douloureux.

On peut se sentir triste à des degrés divers. Cela dépend de l’importance de la perte et de la valeur que l’on donne à l’objet perdu, mais aussi selon que la perte est définitive, comme un incendie ou un décès, ou longue, comme l’absence prolongée d’un être cher, par exemple.

Les larmes

Quand la charge émotionnelle est forte, la tristesse peut s’exprimer par des larmes. Les larmes d’émotion n’auraient pas la même composition que les larmes dues à un corps étranger, au vent, ou à l’oignon, par exemple. Selon les scientifiques, pleurer produit des antalgiques naturels qui calment la douleur. Les larmes permettraient également l’élimination de toxines liées au stress. C’est ainsi que les pleurs contribuent au processus de laisser derrière soi une perte douloureuse.

C’est la raison pour laquelle la tristesse a une place prépondérante dans un processus de deuil, même si toutes les émotions de base (colère, peur, et finalement joie de l’acceptation) sont également importantes.

Réponse à tristesse

Ce dont a besoin une personne qui vit une tristesse, c’est avant tout d’être validée dans son émotion et si possible, selon l’intensité de la perte ou de la douleur, de recevoir le réconfort d’une présence, d’une écoute compatissante, voire de bras qui la consolent de son chagrin.

Il arrive parfois qu’on se sente mal à l’aise face à la tristesse des autres. C’est souvent le signe qu’à un moment de son parcours de vie, on a soi-même pas su ou pas pu gérer sa propre tristesse. Il sera alors nécessaire de prendre soin de soi et de recevoir la consolation auprès d’une personne de confiance, proche ou professionnelle, et de Dieu.

Tristesse et dysfonction

La tristesse a aussi ses écueils.

  • Elle est dysfonctionnelle quand elle remplace une autre émotion. Il ne sert à rien, par exemple, de consoler quelqu’un qui a vécu une injustice et qui, en réalité bien qu’il n’en soit pas conscient, est en colère sous la tristesse qu’il exprime.
  • Elle est dysfonctionnelle, quand elle manipule les émotions des autres en cherchant à attirer leur attention ou à les culpabiliser.
  • Elle est dysfonctionnelle quand la personne tourne en rond dans la pitié de soi, alimentant son rôle de victime.
  • Elle est dysfonctionnelle quand elle devient chronique. Il faut une fin à la tristesse. Le deuil est un chemin et il est nécessaire qu’il puisse être vécu jusqu’au bout. Il en va de même du processus de pardon. On compte généralement de un à deux ans pour vivre un processus de deuil jusqu’à l’étape de l’acceptation et il peut être nécessaire de demander l’aide d’un professionnel.

Conclusion

Vivre dans l’honneur, c’est être capable d’accueillir sa propre tristesse comme celle des autres, c’est vivre le processus nécessaire pour en sortir et être compatissants comme notre Dieu est compatissant.

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