Comment l’Honneur et l’amitié sont-ils compatibles ? Sommes-nous des amis, des frères et sœurs, des fils, des filles, des pères, des mères ? Quels genres de relations pouvons-nous avoir les uns avec les autres ? Que faisons-nous des hiérarchies dans le corps du Christ ? Sommes-nous des copains, des amis, des autorités ?

La Culture de l’Honneur offre un positionnement qui permet en même temps l’amitié, l’autorité, la soumission, la révérence, le respect, etc.

Envers Dieu

Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis. La croix a-t-elle effacé la distance, la différence qui nous distinguent de Dieu ?

Cela signifie-t-il que Dieu est devenu notre copain et que la relation qui nous lie à Lui n’est plus qu’une amitié ? Que quand nous nous rencontrons, nous nous tapons dans le dos comme des potes ?

Certainement pas. Il reste le Dieu Tout Puissant que nous honorons et que nous respectons, voire que nous craignons, selon le terme biblique. Il reste Celui à qui j’ai donné autorité sur ma vie et que j’ai décidé de révérer. Il est le Dieu à qui je me soumets. Et en même temps, il m’accueille dans une partie de Son intimité et me fait connaître ses intentions, partage quelques-uns de ses secrets avec moi et permet le développement d’une complicité.

L’honneur qui règne au sein même de la Trinité permet une profonde amitié, mais aussi beaucoup de respect, de soumission mutuelle, de reconnaissance de l’autorité et du ministère de chacun, bref un équilibre relationnel typique du Royaume de Dieu.

Honore ton père et ta mère

Il peut y avoir une grande connivence et même une amitié qui se développe entre des fils, des filles et leurs parents, surtout à mesure que ceux-là deviennent adultes. Mais il n’empêche que le lien filial et parental va rester marqué à vie de la position et des rôles de chacun. Les uns sont les enfants et les autres sont les parents. Honorer pères et mères ne veut pas dire ne pas avoir de lien amical et même de grande complicité. L’honneur autorise et favorise ces deux aspects de la relation parents-enfants.

Et dans l’église

Nous avons dans le corps du Christ des pères et des mères dans la foi ou dans le ministère. Il y a des relations d’autorité et de soumission. Nous avons aussi des frères et des sœurs. Les relations sont-elles figées dans ces catégories ?

J’ai dans ma vie quelques personnes qui sont comme des pères et des mères pour moi et dont je reconnais la mission, l’onction et le ministère comme « parentaux » face à moi. Des gens qui m’ont inspiré et même pour certains, des personnes que Dieu m’a données comme autorités sur ma vie, avec le respect et la protection qui en découlent. Et pourtant, avec chacun d’eux, j’ai aussi un lien d’amitié, de la proximité et une réciprocité dans la relation. Cette amitié est sincère et elle n’efface pas nos positions différentes et l’asymétrie qui en découle.

L’honneur entre nous offre suffisamment de sécurité pour que l’autorité ne soit pas menacée par notre amitié.

J’ai aussi des frères et sœurs qui sont plus particulièrement des amis, des copains. Nos relations sont très proche et tout à fait réciproques.

Néanmoins, en chacun d’eux, je reconnais un ministère particulier, une onction spécifique et différente de la mienne et donc une position différente dans l’église. Et dans ce sens, j’ai de la révérence pour eux et même une capacité à me soumettre à leur autorité quand c’est nécessaire.

L’honneur entre nous offre suffisamment de sécurité pour que l’amitié ne soit pas menacée par l’autorité.

Conclusion

L’honneur permet cette double relation à la fois amicale et fraternelle, tout en étant capable de s’articuler les uns aux autres dans notre diversité, en fonction des dons, des charismes et des appels qui sont sur chacun.

C’est l’honneur qui donne ainsi au Corps du Christ sa souplesse et sa capacité d’adaptation à toutes sortes de situations.

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