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La plupart du temps, lorsque les relations sont difficiles ou qu’elles tournent en conflit, le premier réflexe humain est de chercher un coupable. Et, le plus souvent, il nous apparaît évident que le coupable, c’est l’autre.
Il n’a pas fait ceci, ou il a dit cela ou encore il a oublié tel ou tel élément. Nous souhaitons qu’il change, afin que les choses aillent mieux. Il faudrait qu’il comprenne, qu’il se rende compte, qu’il modifie sa façon de voir ou son comportement et la relation serait à nouveau possible.
Nous défendons alors notre point de vue, nous cherchons à convaincre. Nous démontrons que nous avons raison.
En quoi une attitude d’honneur peut-elle changer les choses ?
Une certaine mécompréhension de l’honneur pourrait nous amener à une fausse humilité et à tout accepter, tout excuser (en s’appuyant sur l’hymne à l’amour de 1Corinthiens 13). Faut-il que nous refusions de voir les erreurs de l’autres ? Certainement pas (comme nous le montre l’attitude de Jésus ou de Paul tout au long des Écritures) !
Mais alors comment sortir des attitudes qui, d’une part, accuse et attend tout de l’autre ou qui, d’autre part, excuse tout dans une position d’infériorité. Faut-il chercher un compromis qui consisterait à trouver un « juste milieu » qui n’accuse « pas trop » et qui supporte « un peu » ?
Nous vous proposons ici trois attitudes qui combinées ensemble ont une certaine efficacité pour sortir des impasses relationnelles.
Les deux premières sont bien connues. Elles ont souvent été proposées comme solutions à ce genre de situation. Elles sont malheureusement inefficaces pour rétablir une relation saine si elles sont utilisées seules ou ensemble, sans la troisième.
Voir le positif chez l’autre
Si quelqu’un nous a blessé, il est probable que nous le verrons à partir de cette blessure, avec un filtre qui nous empêche de reconnaître ce qu’il y a de bon en lui. Tout ce qu’il fait ou dit est analysé à partir de la douleur générée par son attitude qui a été offensante.
A partir d’un ou de plusieurs événements, nous généralisons notre regard sur l’autre.
Dans les modèles d’évolution des conflits, cette façon de faire s’appelle la généralisation.
Reconnaître sa part d’erreur
Il n’est jamais mauvais de se demander si nous avons une part à corriger dans notre attitude. Il est assez rare qu’un conflit soit le fait uniquement de l’une des parties.
Souvent notre façon première de réagir à l’offense a contribué à la rupture relationnelle.
Un conflit est le plus souvent un système où les deux parties ont leur part de responsabilité.
Ceci dit, comment traiter correctement l’erreur de l’autre ?
Il est évident que de pointer l’erreur de l’autre d’un doigt accusateur ne va pas favoriser la possibilité de réparation. Et souvent c’est malheureusement ce que nous faisons : « tu as fait ceci ! » ou « tu n’as pas dit cela ! » Le « tu » qui tue !
Alors comment faire ?
La première question à se poser (et résoudre) consiste à se demander En quoi les erreurs de l’autres sont-elles un problème pour moi ? En quoi m’affectent-elles ? Émotionnellement, matériellement, etc.
Cette question est difficile, car elle nous oblige à voir nos points de vulnérabilité. Souvent nous avons besoin d’aide pour y répondre, car nous sommes dans une zone aveugle qu’il nous est très difficile d’explorer seul.
Mais cette question est vitale, car c’est sa réponse qui va nous permettre d’aborder l’autre non pas en le pointant du doigt, mais en lui faisant part de notre problème.
Dès lors, nous prenons le risque de nous exposer et donc de nous rendre vulnérable.
Mais, si nous avons correctement répondu à la question de notre problème, nous sommes prêts à faire part du besoin qui en découle et donc d’une demande.
Ceci rend à l’autre sa part de responsabilité : il va devoir répondre à notre demande, soit en y accédant, soit et la refusant, soit en faisant une contre-proposition.
Conclusion
Quelle que soit sa réponse, nous avons offert à l’autre une possibilité de réel changement. Ceci a été rendu possible par le fait que nous avons cessé de vouloir le faire changer, mais que nous avons pris notre part de responsabilité et que nous lui avons offert la possibilité qu’il prenne la sienne, ce qui est déjà un changement.
Dans 15 jours, nous vous donnerons un exemple pratique.
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