Depuis bientôt quatre ans que nous publions régulièrement nos articles, nous avions envie de partager brièvement avec vous le chemin qui nous a amené à faire connaître la Culture de l’Honneur.

Couples et familles

Dès le début de nos fréquentations, il y a plus de 45 ans, nous avons été interpellés par des couples qui se séparaient et des familles en difficultés relationnelles. Très vite nous nous sommes retrouvés à accompagner des couples qui nous en faisaient la demande. Nous étions plein de bonne volonté, mais assez mal équipés.

Les individus

Au cours d’un camps famille, nous avons reçu l’image d’un couple de patineurs et avons réalisé qu’un tel couple ne peut évoluer avec autant de grâce et de beauté, que si chacun des deux menait de son côté un entraînement sérieux.

En d’autres termes, à moins d’un travail individuel de la part de chacun des conjoints, il est difficile de former un couple solide, capable d’exécuter les figures les plus exigeantes.

Dans ce but, chacun des deux conjoints est d’accord de se donner individuellement les moyens de s’améliorer dans son « patinage ».

Relation d’aide et formation.

Nous avons donc commencé à accompagner des personnes individuelles tout en nous formant nous-mêmes solidement en relation d’aide. C’était chose nouvelle à cette époque dans le monde chrétien francophone et nous avons dû nous former dans le monde séculier. Ce ministère n’a cessé de se développer au cours des années.

Nous avons aussi reçu à ce stade la vision de contribuer à la formation de nombreux conseillers en relation d’aide, afin qu’il s’en trouve dans chaque église.

Ainsi est née la formation FAC (Formation à l’Accompagnement et au Conseil).

Réparation ou prévention ?

A mesure que les années passaient, nous mesurions la nécessité de pouvoir offrir une relation d’aide respectueuse des personnes, et en même temps nous constations l’importance des besoins d’accompagnement qui émergeaient de toutes parts.

Durant ces dernières 17 années, bien que consacrant chacun 3 jours par semaine aux entretiens, nous avons eu parfois jusqu’à trois mois de délais d’attente pour un premier entretien.

Il nous est donc apparu assez clairement qu’il serait plus indiqué de pouvoir offrir de la prévention aux blessures, plutôt qu’uniquement de la réparation. En réfléchissant à des expériences positives dans ce domaine, avons-nous connu des lieux où les relations étaient telles qu’elles étaient elles-mêmes génératrices de personnalités « saines » ?

Deux expériences (parmi d’autres)

Thierry a eu le privilège pendant 5 ans de diriger une entreprise sociale. Durant ces années, il a expérimenté ce type de relations dans le cadre de son équipe de direction, mais aussi parfois plus loin dans la hiérarchie.

Nous avons aussi pu faire ensemble l’expérience de la Culture de L’Honneur dans un mouvement de femmes dont nous avons eu le privilège de partager avec d’autres la responsabilité. Il s’agit de femmes de tous horizons ecclésiaux, qui exercent des responsabilités dans la société, dans les églises ou dans des œuvres. Et là aussi nous avons pu vivre des relations qui permettent la croissance.

Aspirations

Nous avons alors eu la confirmation que nos aspirations et notre appel s’orientaient vers la promotion de telles relations. En parallèle, nous avons commencé à prendre très au sérieux le commandement d’amour qui résonne tout au long de la Bible et à réfléchir à ce que pouvait signifier « aimer ».

Nous avons assez vite compris que si les chrétiens étaient d’accord avec ce commandement, ils étaient parfois bien dépourvus pour pouvoir y répondre.

Nous avons réalisé que le monde chrétien regorgeait de formation de tous types : évangélisation, prophétique, guérison, leadership, jeunesse, enfance, etc. mais que nous n’avions jamais rencontré une formation pour apprendre à aimer. Comme si cela était naturel ! Nous avons donc mis sur pied une modeste « école de l’amour », avec le sentiment que c’était un enseignement de deuxième zone et que les autres formations étaient bien plus importantes.

Un temps de recul sabbatique.

Il y a environ huit ans, nous avons eu la chance de pouvoir nous offrir quatre mois de congé sabbatique. Nous avons été conduits à les passer à visiter une église qui nous avait interpellés par sa joie dans les célébrations retransmises sur internet.

Nous y avons vu la mise en pratique concrète de relations saines, aussi bien dans une dimension horizontale que verticale.

En d’autres termes, ce à quoi nous aspirions se déroulait là sous nos yeux : une culture relationnelle valorisante et saine, qui engendre la croissance et la créativité, et non les blessures.

L’Institut de l’Honneur.

Nous avons donc décidé de fonder avec des amis l’Institut de l’Honneur et de consacrer notre ministère à répandre cette culture, afin de contribuer préventivement à la croissance saine des personnes, des couples et des familles qui en profitent.

Nous avons également à coeur de transmettre cette culture aux églises et œuvres, particulièrement à leurs responsables, afin qu’ils puissent vivre des relations encourageantes, sans craintes, sans comparaison ni compétition, mais dans un amour vrai.

Un apprentissage de première zone qui nous concerne tous !

 Merci de mettre un petit pouce et de partager cet article si vous l’avez trouvé utile.