Nous l’avons dit précédemment, être offensé n’est pas un fruit de l’esprit !

Il arrive même que le sentiment d’offense soit confondu avec le discernement : certains pensent ainsi que, s’ils se sentent offensés, si quelque-chose les a choqué ou blessé, c’est le signe que cela n’est pas de Dieu.

Dans la Culture de l’Honneur, il n’est pas question de confondre sentiment d’offense avec discernement.

Les risques de n’en rien faire

Il n’est pas question non plus qu’une personne s’écrase au profit d’une autre en encaissant et en accumulant les offenses sans rien en faire, et ceci pour deux raisons :

En accumulant les blessures en silence, on risque de développer de l’amertume.

Celle-ci peut se manifester par un repli sur soi, la pitié de soi, un mépris caché de l’autre, un sentiment de supériorité, une envie de revanche, etc. Bref, rien de bon pour notre propre croissance spirituelle, psychologique et relationnelle, ni celle des autres.

Choisir de ne rien dire et d’accumuler les blessures, plutôt que d’en faire quelque-chose face à l’autre peut parfois signifier que nous doutons de sa capacité d’entendre, de comprendre et de réagir correctement, qu’il n’a pas de cœur, bref que nous sommes supérieurs à lui.

Que faire donc avec l’offense ?

Ne rien dire

Il peut arriver rarement que ce soit le bon choix pour toutes sortes de raisons. Mais il faudra alors faire ce travail intérieur de réel pardon, amenant l’offense à la croix, afin de nous libérer de toute amertume et de pensées soit d’infériorité, soit de supériorité face à l’autre.

En parler

Il faudra alors éviter le « tu » qui « tue » et ne pas pointer la faute de l’autre dans une accusation qui ne laisse aucune place à son point de vue.

« Quand l’autre jour tu m’as parlé méchamment et que tu m’as fait pleurer … »

Voilà un exemple de confusion des faits, des émotions et des pensées qui ne laisse pas de place à l’autre.

Le mieux est de partir de soi, du problème que me pose les actes ou paroles de l’autre et de bien séparer les faits des émotions et des pensées.

« Quand mardi passé nous nous sommes parlé (faits), j’ai éprouvé de la tristesse (information sur mon problème et mes émotions) et j’ai pensé que tu me rejetais sans raison, (pensée discutable). Que s’est-il passé pour toi (ouverture à entendre l’autre) ? »

  • Les faits sont incontestables.
  • Mes émotions sont une information que je te donne.
  • Mes pensées ou hypothèses que je fais sont discutables.

Vérifier si c’est le bon moment

Il est également très utile et respectueux de ne pas commencer une telle conversation qui peut prendre un peu de temps et demander une mobilisation forte de l’autre sans vérifier si c’est le bon moment : « J’aimerais parler avec toi d’un point important pour moi à propos de notre discussion de l’autre jour. Es-tu disponible maintenant ou pouvons-nous convenir d’un moment favorable ? »

Respect de l’autre et authenticité sont les ingrédients d’une confrontation qui fait grandir les deux interlocuteurs.

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