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Comment vivre une relation d’honneur avec toutes sortes de personnes ? Ce genre de relation est-elle la même pour chacun ? Comment honorer mon meilleur ami, ainsi que mon patron ? De quoi se compose une relation qui honore l’autre ?
Nous vous proposons ici une réflexion à propos de trois ingrédients utiles à la relation d’honneur et surtout à la façon de les intégrer dans la relation.
Pour obtenir toutes les couleurs, en peinture, nous partons de trois couleurs fondamentales (bleu, jaune, rouge) et nous les mélangeons en quantité différente. C’est un peu la même chose avec ces trois ingrédients dont nous parlons ici. Il y a peut-être d’autres ingrédients que ces trois, mais le principe reste le même.
1er ingrédient : l’amitié
Jésus a dit à ses disciples « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père ». Il leur signifie ainsi un degré de relation plus intime. En effet, partager avec eux tout ce qu’Il avait appris de Son Père relève de l’intimité la plus grande.
Nous devons déterminer le niveau d’intimité, de partage que nous voulons vivre avec les différentes personnes que nous côtoyons.
Des personnes puissantes (voir nos articles ici et ici) sont capables de connaître leur besoin et de faire des demandes appropriées. En ce sens, elles vivent une certaine intimité, dosée et réfléchie, différente en intensité et en proximité selon les personnes qu’elles côtoient.
Ainsi nous déterminons des « cercles d’intimité ou de proximité » plus ou moins larges autour de nous, ce qui nous permet de vivre cette dimension amicale correctement avec chacun.
2ème ingrédient : l’estime réciproque
« Rivalisez d’estime réciproque » (Romains 12,10 traduction TOB). Il s’agit ici de s’intéresser à l’autre, à ce qu’il fait et dit. Chercher à le comprendre. L’estime commence par de l’intérêt pour l’autre et une véritable écoute.
Comme pour l’amitié, il est question de mettre le curseur au bon endroit. Il n’est pas possible de s’intéresser à tout le monde de la même manière. Mais quel que soit le degré d’intérêt, il doit être vécu avec de l’attention à l’autre.
Que ce soit lors d’une brève rencontre avec un commerçant, une connaissance lors d’une rencontre sociale, un collaborateur ou son propre conjoint, l’intérêt doit être réel.
Qui est-il ? Que fait-il ? En quoi puis-je être encourageant ?
C’est là qu’il est nécessaire de « tordre le cou » à la comparaison, l’infériorité, la supériorité, etc.
Puis-je contribuer, même très légèrement, à son succès ? Etre généreux de mon attention, même si elle est très brève ?
Je vais le promouvoir, le considérer comme supérieur à moi-même, sans pour autant me dévaloriser.
3ème ingrédient : la révérence
Un vieux mot, mais tellement important dans l’honneur. C’est une notion bien délicate à développer et nous ne voudrions pas être mal compris. Il ne s’agit pas de se laisser dominer, de s’écraser. Il n’est pas question ici de retrouver une fausse soumission, mais bien de considérer dans toutes relations la position de l’autre. Nous sommes égaux en valeur, en amour dans le regard de Dieu, mais nous ne sommes pas égaux dans nos appels et nos missions.
La manière de traiter la différence dans le Royaume de Dieu est la révérence
Chacun d’entre nous a reçu de Dieu un ministère avec la position qui va avec. La main n’est pas l’œil. La main ne voit pas et l’œil ne peut pas saisir ou caresser.
La révérence est l’expression de mon plus grand respect de ce que porte l’autre, du don particulier, du trésor précieux que Dieu a déposé en lui et qui détermine son domaine d’autorité.
Même dans la plus forte amitié, au cœur des cercles d’intimité, il y a de la différence et donc il peut y avoir une saine révérence envers l’autre et son autorité ministérielle, personnelle ou professionnelle. Cette révérence est réciproque bien sûr. Même dans la relation la plus brève, il y a cette reconnaissance de la différence.
Ainsi, l’amitié, l’estime réciproque et la révérence sont trois ingrédients qui, correctement dosés, vont permettre l’honneur dans chacune de nos rencontres et relations.
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