Table des matières
Certains récits bibliques nous sont tellement connus que nous ne prêtons plus forcément attention à leur large richesse et la variété de leur contenu.
En cette veille de Noël, nous vous proposons de redécouvrir certains aspects des récits de Noël sous la lentille de l’honneur.
1. Dieu fait confiance à deux jeunes gens.
Dieu confie la vie terrestre de Son Fils à deux jeunes gens sans expérience qui seront chargés de prendre soin de Lui. Son plan du salut pour l’humanité est confié à la jeunesse. Il n’est pas toujours facile de faire confiance au plus jeune et le désir de les contrôler prend parfois le dessus.
L’honneur fait confiance aux plus jeunes et s’écrie plein d’enthousiasme : « Que mon plafond soit votre plancher ! »
2. Joseph honore Marie et la protégeant et en l’aidant à être dans son appel.
Joseph est admirable dans sa façon d’honorer Marie. Il est prêt à la protéger et à lui éviter la honte de sa condition de femme non mariée enceinte.
Après son rêve, il comprend que sa mission sera de protéger cette jeune fille qui est au centre du plan de Dieu. Il se met au service et lui-même disparaît partiellement (et même parfois totalement) de la scène, mais sans démissionner comme l’épisode de Jésus au Temple à 12 ans nous le fait voir.
L’honneur sait reconnaître l’appel qui est sur quelqu’un, même si cet appel ne correspond pas à tous nos critères. Il sait élever l’autre sans avoir besoin de se promouvoir soi-même. Il sait assumer la mission que Dieu lui a confiée, même au profit d’un autre.
3. Les bergers honorent la sainte famille.
Les bergers n’ont aucun problème à venir adorer Celui qui sera appelé « le Bon Berger ». A nouveau, ils n’ont aucune crainte d’être dépassé par un plus jeune et ils manifestent une puissante expression de joie à l’annonce faite par les anges. Il est vrai que le texte ne nous dit pas s’ils savaient que Jésus serait appelé le Bon Berger, mais ils connaissaient certainement le psaume 23 et, à l’annonce des anges « dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur », ils ont pu faire le lien.
L’honneur sait se réjouir du meilleur qui est devant, même si ce meilleur empiète sur son champ de compétence. La force des autres est notre force, le succès des autres est notre succès.
4. Les Mages honorent la Sagesse.
Les sages savants se mettent en route pour venir voir celui qui sera appelé La Sagesse de Dieu ! Ils ne viennent pas pour l’enseigner et lui démontrer leur savoir, mais pour l’adorer et lui offrir les richesses de l’Orient. Aucune envie ni expression de transmettre à Jésus une part de ce qui fait leur renommée. Ils sont juste animés par l’humilité de s’incliner devant Celui dont ils ont compris qu’Il est le Roi des rois.
L’honneur ne cherche pas à implanter en l’autre une part de soi ou ses propres compétences, mais il voit l’autre dans son propre potentiel.
5. Siméon : l’ami du St-Esprit et Anne la prophétesse.
Siméon avait un lien particulier et étroit avec le Saint Esprit qui l’avait averti qu’il verrait le Christ du Seigneur, littéralement l’Oint du Seigneur. Là encore, on peut supposer avec conviction qu’il savait que Celui-ci aurait un lien très étroit avec le Saint Esprit, au point d’être désigné comme le Christ, justement.
Et quand il voit l’enfant au Temple et qu’il comprend à qui il a affaire, alors monte de sa bouche un chant de joie et de reconnaissance. Aucune trace de comparaison et de compétition. Lui, oint puissamment du Saint Esprit fait la place à Celui qui sera désigné par une onction similaire, mais plus grande encore. Il peut même s’en aller en paix car ses yeux ont vu.
C’est la même attitude pour Anne avec l’onction prophétique qui repose sur elle et qu’elle n’hésite pas à utiliser pour mettre en avant celui qui sera l’incarnation même de l’onction prophétique.
L’honneur, une fois de plus, se réjouit de ce que d’autres reçoivent, et ne se sent pas menacé d’être dépassé. Il y a un mouvement de multiplication que l’honneur aime servir.
6. Hérode qui craint d’être supplanté et qui ordonne un massacre.
Parlons un peu d’Hérode pour finir, et posons-nous la question : n’y aurait-il pas parfois un « petit Hérode » caché en nous ?
Celui qui a le pouvoir royal craint immédiatement d’être dépassé et il va essayer de contenir et de contrôler ce mouvement, de peur de se trouver dépouillé de son pouvoir. Ce qui va l’amener au pire : le massacre des innocents, la destruction de ceux qui doivent grandir.
L’honneur refuse de se laisser contrôler et diriger par la crainte.
Joyeux Noël à chacune et chacun.
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