La Culture de l’Honneur est très attirante. Vivre des relations qui font grandir, sans jalousie ni compétition, fait vraiment envie. Se sentir tellement en sécurité qu’il est possible de se parler vrai, de s’encourager sans arrière-pensée, de faire et de recevoir des feedbacks qui font progresser est une sorte de rêve. Quel est le meilleur chemin pour y parvenir ?

Ne pas attendre que les autres le fassent

Le changement est difficile, surtout quand il s’agit de changer une manière d’être en relation, de faire un pas vers l’autre pour débloquer une situation. Combien de fois avons-nous entendu « Je le fais si tu le fais ». Prendre le risque d’initier le changement sans garantie que l’autre va aussi entrer dans le changement fait écho à cette parole de Jésus : « Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? » (Lc 6,34). Mais vouloir une garantie de réussite du changement, une assurance que l’autre va aussi changer est un réflexe habituel quand il s’agit de changer une façon d’être en relation. Nous n’aimons pas les risques !

Il en va de même avec l’honneur. Commencer à encourager plutôt que de critiquer, faire confiance plutôt que de se méfier, ne donne aucune garantie de réciprocité.

Il en est ainsi avec toutes les attitudes que génèrent l’honneur.

Pour vivre un changement, il faut donc prendre le risque de se dévoiler, de se rendre vulnérable, de perdre certains avantages sans rien attendre de l’autre.

Et pire, l’autre pourrait même choisir d’utiliser mon changement pour asseoir sa supériorité sur moi, pour me faire mal ou pour se moquer de moi.

Néanmoins, si chacun attend que l’autre commence pour entrer dans la Culture de l’Honneur, le changement est loin d’avoir une chance de s’établir.

Il est donc nécessaire de prendre le risque du changement que je veux, sans attendre quoi que ce soit de l’autre.

Être vrai avec soi-même

Logiquement, si je veux changer, il faut que je sache ce que je vais changer. Et changer signifie non seulement mettre de nouvelles attitudes en route, mais bien souvent également renoncer à d’autres. C’est pourquoi il m’est nécessaire de connaître ces attitudes relationnelles et les croyances dont elles découlent, afin de pouvoir y renoncer et les remplacer par de nouvelles.

En d’autres termes, il me faut être lucide sur mes croyances, mes attitudes intérieures, mon regard sur les autres afin de savoir à quoi renoncer.

Suis-je dans l’infériorité ou la supériorité, suis-je dans l’insécurité ? Suis-je dans la comparaison ou la jalousie ? Ai-je besoin d’être dans le perfectionnisme pour me sentir aimé ? Quelles sont les blessures qui sont aux commandes de ma vie ? Il y a mille façons d’être blessé et de subir sur mes attitudes les conséquences de ces blessures dans mon environnement relationnel.

Tant que je penserai que l’honneur peut se rajouter à mon être intérieur sans changement réel et profond, sans aucun renoncement, sans sanctification, je ne pourrai pas vivre un réel changement et l’établir dans ma vie.

Se repentir au-delà du seul salut

A toutes nos blessures et aux systèmes de pensées et aux comportements qui en découlent, Dieu dans Son immense amour a donné une solution et un chemin pour en sortir : la repentance.

La repentance est le mot qui traduit le mot grec « metanoia ». Celui-ci signifie justement « changement de pensées ». La repentance est donc, avant d’être un changement de comportements, un changement de façon de penser. En effet, tout comportement découle d’une pensée et donc les changements de comportement découleront des changements de pensées.

Lorsque nous nous convertissons, nous devons d’abord réaliser que nous sommes pécheurs (être vrai avec soi-même), puis le regretter profondément pour recevoir le pardon qui est offert par Jésus grâce à son œuvre à la croix. Et nous sommes sauvés ! Et c’est merveilleux !

Mais la repentance est un processus qui ne s’arrête pas là. C’est le processus qui nous permet de nous approprier ensuite le Royaume qui s’est approché et ses vérités.

C’est le processus qui nous permet de renoncer à nos pensées biaisées qui se sont installées au cours de notre vie par nos expériences plus ou moins heureuses et par les blessures reçues. Après en avoir pris conscience, il est possible de les amener captives à Christ, d’y renoncer et de les remplacer par des pensées conformes à celles du Royaume. Celles-ci vont générer des comportements à leur tour conformes à ceux du Royaume.

C’est par la repentance que nous entrons dans l’Honneur.

Échanger les anciennes façons de penser et d’agir contre les nouvelles

De la même façon que notre ancienne nature a été comme échangée contre la nouvelle à la croix, nos anciennes façons de penser peuvent être échangées contre de nouvelles. Ces pensées n’étant plus générées, contraintes par nos expériences, nous pouvons alors expérimenter la « glorieuse liberté des enfants de Dieu ».

Cette grâce est bien entendu le début d’un processus d’apprentissage qui va nous faire petit à petit progresser dans la logique relationnelle du Royaume de Dieu : l’Honneur.

Se nourrir de cette Culture

Pour progresser dans cet apprentissage, nous aurons besoin de faire de nouvelles expériences, de voir ce qui se passe quand nous appliquons les valeurs du Royaume dans nos relations. Ce processus de croissance, cet apprentissage nécessitera aussi que nous nourrissions nos pensées par celles d’autres personnes qui font la même expérience que nous et qui ont déjà progressé.

(Nous espérons que ce blog ainsi que la Life Academy en français y contribuent pour vous.)

Conclusion

Dieu se réjouit de chaque changement qui va dans le sens du Royaume qui s’est approché. Nous vous encourageons et vous bénissons dans votre chemin pour entrer dans l’Honneur.

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