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La maladresse, la fatigue ou l’incompréhension sont parfois les raisons qui nous conduisent à utiliser entre nous un vocabulaire inapproprié ou un ton plus élevé que d’habitude.
En pratiquant la Culture de l’Honneur nous pouvons abaisser le risque d’offenser notre prochain et lui faire du bien par nos paroles.
Dans un article précédent Aimer les autres tels qu’ils sont, nous avons vu que l’un des fondements de la Culture de l’Honneur consistait à demeurer en Jésus et à porter des fruits grâce au fruit de l’Esprit.
Le fruit de ma bouche : fruit amer ou fruit sucré ?
Grâce à nos paroles, nous pouvons soigner et guérir, nous pouvons relever et encourager, exhorter et édifier.
1- Communiquer dans la douceur
“Que votre douceur soit connue de tous les hommes” (Philippiens 4:5).
La douceur est une vertu que nous apprécions tous. Elle peut être perçue comme de la faiblesse ou comme un manque de caractère par la plupart de nos contemporains alors que Jésus était Lui-même qualifié de “doux et humble de coeur”.
La douceur n’est pas incompatible avec l’autorité, comme nous le montre la capacité de Jésus à répondre à Ses détracteurs.
Si certaines natures sont plus propices que d’autres à manifester cette caractéristique du fruit de l’Esprit, il est incontestable que seule une âme régénérée par Jésus est capable de la manifester.
Des paroles douces soignent et guérissent, calment et apaisent.
Comparée à la saveur du miel, assimilées à l’arbre de vie, la douceur a plus de force que la dureté, l’impatience ou la colère :
- elle a le pouvoir de calmer la fureur (Pr 15:1)
- elle peut également briser des os (Pr 25:15)
- elle apporte la vie (Pr 15:4)
- elle est porteuse de guérison pour le corps (Pr 16:24)
Enfin, la douceur est assimilée aux hommes sages et intelligents qui savent montrer, à travers leurs oeuvres, une bonne conduite qui résiste aux mauvais comportements et aux situations difficiles (Jc 3:13).
Une parole douce est comme un baume sur un coeur blessé !
Calmer la colère d’un homme avec une parole douce, c’est comme éteindre les flammes dévorantes d’un incendie avec une lance d’eau.
2- Communiquer en usant d’encouragement
“Qu’aucune parole mauvaise ne sorte de votre bouche ; dites seulement des paroles utiles, qui répondent à un besoin et encouragent autrui, pour faire ainsi du bien à ceux qui vous entendent” (Ephésiens 4:20).
La société dans laquelle nous évoluons nous incite davantage à critiquer et blâmer qu’à féliciter ou encourager.
Lorsqu’une personne dans votre entourage vous confie sa lassitude, son abattement face à un échec vécu, une situation difficile ou que l’incompréhension la plonge dans l’abattement, elle n’attendra pas forcément un conseil de votre part quelqu’il soit mais en premier lieu une écoute attentive.
Quand elle aura vidé son coeur lourd, vous serez tout disposé à l’encourager avec des paroles qui lui montrent votre empathie, votre soutien et votre compréhension.
Mesurer l’importance de nos paroles qui correspondent à un besoin et qui répondent à une attente a un impact puissant : cela conduit l’autre sur la voie de la guérison.
Il est courant de couper la parole ou de profiter d’une respiration pour exprimer notre opinion et exposer notre avis.
Cela part d’un bon sentiment que de prodiguer des conseils, mais en nous mettant à la place de l’autre, nous pouvons aisément imaginer combien il est agréable d’être d’abord écouté puis encouragé pour se relever, pour repartir et poursuivre sa route.
Lui rappeler combien elle est importante, combien elle a de la valeur, qu’elle n’est pas seule, que vous êtes à ses côtés pour l’aider, cela a bien plus d’importance qu’un seul conseil, même s’il est juste et bien placé.
Quelques mots d’encouragement, et vous procurez de la joie !
3- Communiquer en apportant une exhortation
“Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant » (2 Timothée 4:2).
Dès lors, que faire des exhortations ? A quel moment les donner ? De toute façon, après avoir réellement écouté et encouragé l’autre, mais pas sans son accord. Le respect va jusque-là. Si une exhortation vous vient, toujours dans le but de faire grandir l’autre, il sera honorant de demander à son interlocuteur la permission de la lui donner. Et demander une permission signifie que l’autre a réellement le droit de refuser.
Si elle vous y autorise, c’est le moment de se souvenir que la Bible insiste toujours sur la façon de parler : avec douceur. L’intention est bien mise en évidence : instruire, reprendre, censurer… mais la douceur permet de faire passer le message avec délicatesse, sans blesser ou offenser l’autre.
Si notre jugement peut l’emporter facilement sur l’exhortation, Jésus nous met en garde de ne pas juger pour ne pas être jugé en retour.
Nous verrons au cours d’un prochain article ce que signifie confronter dans l’honneur
Exhorter, c’est aider l’autre à grandir ! Lui en demander la permission, c’est le prendre en considération.
Douceur + Encouragement + Exhortation autorisée = 3 bons principes de communication pour établir les bonnes bases d’une discussion
Cette facette de la Culture de l’Honneur, à travers une bonne communication, se reflète dans l’Amour.
Quelle que soit la personne avec laquelle vous devez entamer un dialogue, qu’elle soit difficile ou posée, ces trois principes vous apporteront les fondations d’une discussion paisible et constructive.
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